SAO Protéger, expliquer, faire vivre le patrimoine archéologique

Programme

La recherche archéologique a connu une accélération depuis l’essor de l’archéologie préventive. Elle avance à grand pas et le public est demandeur, questionnant, curieux d’en savoir toujours plus. Le plus souvent, ce sont les médiateurs (guides conférenciers, médiateurs du patrimoine, médiateurs en archéologie,…) qui réalisent l’interface entre les chercheurs, les recherches, les sites et les différents publics. Cette journée sera l’occasion de découvrir la médiation en archéologie, ses objectifs, de réaliser une présentation des pratiques actuelles dans différents contextes. L’intérêt d’une approche par public, touristique, de proximité, scolaire, passionnée… est de voir l’éventail des possibilités de médiation mais aussi de bien voir comme chaque approche répond à un objectif et correspond donc à un public. L’archéologie est un métier de terrain et la médiation des moments qui se vivent. Pour compléter la découverte il est proposé une journée concrète pour éprouver, partager des temps de médiation et aussi se mettre en situation de créer, de transmettre, de médiatiser sur le site des menhirs de Monteneuf, archéosite de Brocéliande.

Jour 1 : Jeudi 30 Mars à l’OSUR

• 9 h 30 — Introduction à la journée par Pierre Catelain, Directeur scientifique et président du conseil d’administration du Musée du malgré tout à Treignes, Belgique.

39 ans d’acquisition, de conservation–restauration, d’études et de médiation.

La médiation directe : le médiateur est face au public

• 10 h 15 — Gwenolé Fauve médiateur du patrimoine, ancienne abbaye de Landévennec.

En 2022, aux portes de la presqu’île de Crozon, haut lieu du tourisme finistérien, l’ancienne abbaye de Landévennec attirait 27 000 visiteurs, parmi eux 23 000 individuels dont 10 % d’étrangers. Quels outils de médiation et quelles animations ont été créés afin de faire découvrir à ce public les 4 parties du site ? (musée, exposition temporaire, site archéologique et jardin de plantes médicinales).

• 10 h 35 — Cyrille Chaigneau et Anne Affagard, médiateurs scientifiques, musée de Préhistoire de Carnac

Musée de site et de civilisation, le musée de préhistoire de Carnac, depuis son ouverture en 1984, porte une attention toute particulière à l’accueil des groupes scolaires. Son service des publics propose des formules types ou un accompagne sur mesure. Répondant aux exigences de son PSC (projet scientifique et culturel), la médiation scientifique pratiquée au musée vise à mettre en relation les collections et le terrain, à découvrir les monuments et les sites d’où proviennent les collections et en retour à mieux connaître les populations et les sociétés préhistoriques. Utilisant les concepts et les moyens de l’éducation populaire, le musée met tout particulièrement l’accent sur la vulgarisation de la méthode scientifique.

11 h Pause

• 11 h 15 — Elise Balch, responsable du service Patrimoine–Tourisme–Archives et Guirec Zéo, responsable des publics, château de Fougères
  

Au cours de cette intervention, nous présenterons les précédents projets de valorisation du château et de ses chantiers de fouilles archéologiques. L’intervention permettra également d’annoncer les nouvelles dynamiques amorcées dans le cadre du service des publics.

• 11 h 35 — Facile à lire et à comprendre au Site des mégalithes de Locmariaquer par Virgine Lepage, Chargée d’action culturelle, centre des monuments nationaux.

L’accueil du public est un accueil « pour tous » dans les monuments nationaux. Comment élaborer des outils de médiation à destination des personnes déficientes intellectuelles dans le langage « facile à lire et à comprendre ».

• 12 h — L’exemple des Rencontres Préhistoriques de Bretagne pour aller à la rencontre du public événementiel Aurore Leroux, médiatrice en archéologie, responsable du pôle patrimoine, CPIE Val de Vilaine Nature et mégalithes.
  

Organisées depuis 2008 par l’association Nature et Mégalithes, les Rencontres Préhistoriques de Bretagne sont l’occasion de faire découvrir la préhistoire au plus grand nombre, sur plusieurs sites et partout en Bretagne. Créées avec le soutien de la région Bretagne, elles ont déjà rassemblé plus de 28 000 personnes.

• 12 h 25 Échanges et discussions

12 h 45/14 h Repas

Médiation indirecte : un support pédagogique réalise l’interface avec le public

• 14 h — Clément Perrichot et Noemie Ledouble, centre d’interprétation virtuel Vorgium
  

Le centre d’interprétation virtuel Vorgium est le fruit du partenariat de Poher Communauté et de l’Inrap, valorise depuis 2018 l’Histoire antique de Carhaix. La médiation s’appuie dans l’exposition permanente sur des dispositifs numériques et interactifs. Une application sur tablette offre des restitutions en réalité augmentées des vestiges visibles dans le jardin archéologique.

• 14 h 25 –  Les archives du sol. L’histoire du Guildo vue par les archéologues par Marie Ollivier Chargée du patrimoine architectural Responsable du Château du Guildo, Conseil départemental des Côtes d’Armor.
  

Où comment aller au–delà de l’interprétation à travers quelques panneaux développés destinés à renseigner les visiteurs soucieux d’en savoir un peu plus, sur un site où la médiation humaine est ponctuelle et la médiation numérique donne plutôt à voir.

• 14 h 50 — L’apport de l’interprétation pour le public et le patrimoine par Claire Tardieu Association les Landes, Les menhirs de Monteneuf.
  

L’association fait le choix de placer le visiteur au cœur et acteur de sa découverte en lui inspirant la compréhension de son patrimoine qui sera placé en résonance avec ses attentes et ses questions. Quels sont les mécanismes, les avantages et les limites de ce processus d’interprétation ?

• 15 h 15 — La reconstitution historique : vivre l’histoire, l’usage de la reconstitution pour la mise en valeur de l’archéologie auprès du public par Kentigwern Jaouen et Michel Guillou, association Pont Croix 1358.
  

La reconstitution historique, ce domaine méconnu des archéologues, est la croisée entre la recherche et l’expérimentation. La reproduction d’artefact, la reconstitution par l’iconographie ou les sources textuelles, met l’histoire en mouvement en produisant une mise en valeur à l’antithèse de l’archéologie. La reconstitution offre au public un média alternatif pour comprendre et intégrer dans son environnement et dans son époque, l’objet archéologique. Entre expérimentation et véritable moment spectaculaire, la reconstitution offre à l’archéologie un outil de mise en valeur et d’ultra visibilité. Via l’expérience de trois associations de reconstitution historique, nous tâcherons de présenter son application dans la mise en valeur des sites bretons et les perspectives possibles.

• 15 h 35–16h 30 Table ronde et discussions
  

J2 — Vendredi 31 mars à l’archéosite des menhirs de Monteneuf : vivre la médiation pour en éprouver les apports et en percevoir les mécanismes

L’Archéosite des menhirs de Monteneuf repose sur le patrimoine archéologique que constituent ses files de pierres dressées. Il est proposé au public différentes approches et démarches pédagogiques : on peut y trouver des reconstitutions grandeur nature, des animations, des ateliers participatifs et des espaces d’interprétation. La médiation participative y est mise en avant.

• 9 h 30 — Introduction : présentation du site, histoire, recherches, valorisation, protection…
• 10h — Découverte du sentier d’interprétation des menhirs de Monteneuf
• 11 h 30 — Le choix d’un Archéosite associant interprétation et immersion, apports et limites.
• 13 h –14 h pause déjeuner (à prévoir par chaque participant)
• 14 h – 15 h 30 — Vivre un atelier
• 15 h 30 : retour d’expérience et échange de pratiques et de méthodes autour de cet atelier